Martin Buber et Paul Goodman : en allant chercher aux sources de la pensée de ces deux auteurs et en soulignant les points de convergence de leur approche, l’auteur introduit la Gestalt-thérapie, dans ses fondements théoriques, puis dans la posture du Gestalt-thérapeute. L’accent est ainsi mis sur le dialogue, qui est rencontre et aussi attitude.

Rencontre comme événement de contact, saisie globale, intuitive, de deux êtres tournés l’un vers l’autre, actualisation de la présence, expérience bouleversante de l’altérité, donné de la conscience immédiate de soi-en-relation, où l’engagement du Self est à son apogée. A côté de la fulgurance de cet épisode, l’attitude dialogale est une modalité d’engagement : tension vers l’a-venir, présence à ce qui est en train d’émerger, accueil dans la co-création.

Ce parcours touche au cœur de la pratique gestaltiste, où transparaît le plaisir de l’auteur à se laisser porter par l’émerveillement, par la fluidité du processus, et à se laisser traverser par le frisson de l’ouverture au non constitué, à l’inconnu, et à se dépouiller pour se sentir affectée et transformée par les mouvements du champ. Mais en même temps elle a le souci de référer ce qui lui est donné par son expérience aux concepts fondamentaux de la Gestalt-thérapie.